Côté discutions
Approche Montessori
« L’éducation comme une aide à la vie »
L’essentiel dans l’éducation, c’est le développement de l’être humain dans toutes les dimensions : physique, sociale et spirituelle.
Chaque enfant quel qu’il soit poursuit au milieu des autres, avec les autres son propre développement par sa propre activité suivant les lois intérieures de croissance.
Maria Montessori a proposé une pédagogie tenant compte des besoins des enfants à chaque stade de la croissance humaine.
Chacun a son propre potentiel qui se développera si on lui donne un environnement approprié si on respecte son histoire, sa personnalité propre et son propre rythme d’où l’importance de l’ambiance préparée soigneusement pour que l’enfant par des expériences répétées autant de fois qu’il le souhaite soit « acteur » de son propre développement. Il est donc important que l’enfant ait la liberté de mouvement et le libre choix des activités ce qui va permettre le développement de l’autonomie et de la responsabilisation.
Le concept « d’environnement préparé » est un concept complexe de la pédagogie Montessori. Il est constitué non seulement du groupe d’enfants et de l’éducateur, mais aussi de l’ambiance et du matériel pédagogique proposé.
Dans les écoles Montessori, l’environnement matériel est conçu, préparé et délimité pour chaque étape du développement afin de permettre à l’enfant d’accéder à une activité autonome.
Les étapes de développement physique de l’enfant sont maintenant bien connues et les milieux éducatifs en tiennent compte ; il en va tout autrement des phases du développement psychique. La manière dont nous répondons aux besoins psychiques et intellectuels est déterminante pour le développement de l’enfant, pour la prise de conscience de soi et la construction de la personnalité ainsi que pour la manière d’appréhender les événements, de modeler ses attitudes futures face à la vie, pour la formation de l’intelligence et l’élaboration du sens social.
L’enfant possède un esprit absorbant.
Il s’agit de cette forme d’intelligence particulière, propre au jeune enfant. Il a la faculté « d’absorber » tout ce qui l’entoure et de construire sa personnalité avec ce que lui offre et lui refuse son milieu.
Les manifestations extérieures de cette faculté sont des sensibilités particulières et passagères appelées périodes sensibles.
Chaque période sensible permet à l’enfant de se mettre en relation avec un aspect particulier de son environnement ; les acquisitions faites au cours de cette période se font dans l’enthousiasme.
La réponse éducative à l'esprit absorbant de l'enfant consiste en une aide indirecte à travers la préparation d'un environnement adapté à la taille et à la force de l'enfant l'invitant à l' auto activité à travers la mise à disposition du matériel de développement.
L'enfant peut donc choisir ses activités selon une motivation interne, profonde, qui correspond à ses périodes sensibles. Comme les enfants n'ont pas tous les mêmes besoins au même moment, la mise à disposition du matériel avec la possibilité de le choisir et de l'utiliser aussi longtemps qu'ils le souhaitent permet de satisfaire leurs intérêts. Ils continuent l'activité le temps nécessaire à la construction de l'intelligence selon le rythme propre à chaque enfant. Grâce à la possibilité qu'offre le matériel Montessori d'autocorrection, l'enfant, en s'exerçant régulièrement et en observant, focalise son attention et développe peu à peu sa capacité de concentration.
L'éducateur intervient avec justesse et discrétion, accordant son attitude de manière de plus en plus fine à l'enfant, au groupe ; il instaure un climat de confiance, de joie et de liberté.
L'enfant prend ainsi peu à peu confiance de son identité, il s'adapte de mieux en mieux à son environnement sur lequel il expérimente sa capacité d'agir positivement.
Pour permettre ce développement harmonieux, il est important que les enfants traversant les mêmes étapes fondamentales soient réunis dans un même espace. Dans les Maisons des Enfants et les classes élémentaires les enfants sont réunis par trois ans d'âge - 3/6 ans - 6/9 ans - 9/12 ans
La cohabitation favorise l’entraide, le respect mutuel et les échanges entre enfants. Cette communauté enfantine expérimente une vie sociale et pose les jalons pour la construction d'une vie sociale future bien comprise.
Les enfants doivent impérativement bénéficier d’un temps d’activité autonome (individuelle ou de groupe pour les plus grands) deux heures et demie à trois heures, chaque matin et chaque après-midi.
Ceci permet le respect du rythme de travail, la possibilité du libre choix de l’activité et la concentration de l’enfant dans son activité.
L'éducation considérée comme une aide à la vie débouche sur une éducation à la vie sociale harmonieuse.
Elle pose les fondements d'une société future consciente et responsable, capable de vivre dans la Paix.
*Comment tenir compte des besoins de l’enfant ?
(*extrait du document « L’Enfant Père de l’Homme », édité par Association Montessori de France)
Pour tenir compte des besoins de l’enfant il nous faut :
I. Reconnaître que toute l’énergie qu’il déploie dès sa naissance et au cours de son développement est consacrée à : la conquête de l'indépendance.
II. Reconsidérer notre attitude d’adulte vis-à-vis de l’enfant pour l’aider à acquérir son autonomie.
III. Remettre en question la notion que nous avons de l’éducation :
- Aider le développement naturel de l’enfant.
- Concevoir un « environnement préparé » qui soit favorable à l’épanouissement de ses facultés de création et d’adaptation.
Quel est le rôle de l'éducateur puisqu'il « n'enseigne » pas, et que les enfants apprennent « tout seuls »?
Le rôle de l’éducateur est de guider les enfants dans leur intérêt et de préparer l’environnement à cet effet.
Vu de l'extérieur, on serait tenté de penser qu'il ne fait rien ; en effet, au lieu de s'imposer, il s'efface au profit de l'enfant et du groupe, permettant à chacun d'exercer et de développer son esprit d'initiative et de décision.
Il sert de médiateur entre l'enfant et l'outil de travail (le matériel pédagogique), entre l'enfant et le groupe.
Sa présence n'est pas ressentie comme celle d'un juge, mais comme un être disponible pouvant apporter une aide : une réponse aux questions et aux difficultés que rencontre l'enfant au fur et à mesure de sa propre expérience.
Loin d'être passive, son attitude est celle d'un observateur attentif : en respectant le caractère, la personnalité et le rythme de chacun, l'éducateur tient en éveil chez l'enfant son besoin naturel d'auto - perfection.
Décalogue de l'éducateur
Selon Maria MONTESSORI :
• Ne touchez jamais l'enfant sauf s'il vous y invite (d'une manière ou d'une autre).
• Ne dites jamais de mal d'un enfant devant lui ou en son absence.
• Concentrez votre effort à renforcer et à aider le développement de ce qui est positif en l'enfant.
• Mettez toute votre énergie dans la préparation du milieu, prenez-en soin régulièrement d'une façon méticuleuse.
• Aidez l'enfant à établir de bonnes relations avec le milieu.
• Montrez-lui l'endroit ou le matériel se range et indiquez-lui comment il doit s'en servir.
• Soyez toujours prêt (e) à répondre à l'appel de l'enfant qui a besoin de vous, écoutez et répondez toujours à l'enfant qui a recours à vous.
• Respectez l'enfant qui fait une erreur et qui peut, soit sur le moment se corriger de lui-même, mais arrêtez fermement et immédiatement tout mauvais usage du matériel et toute action qui met en danger l'enfant, son développement, ou les autres enfants.
• Respectez l'enfant qui se repose ou observe les autres travailler, ou réfléchit à ce qu'il a fait ou fera.
• Ne l'appelez pas et ne le contraignez pas à une autre forme d'activité.
• Aidez ceux qui cherchent une activité et n'en trouvent pas.
• Présentez inlassablement des activités à l'enfant qui les a refusées auparavant ; aidez-le sans cesse à acquérir ce qu'il n'a pas encore et à surmonter ses imperfections, faites tout ceci en animant le milieu avec soin ; en ayant volontairement une attitude réservée, en usant de mots aimables ; et en étant une présence aimante.
Faites que votre présence et votre disponibilité soient ressenties par l'enfant qui cherche, et demeurent cachées à celui qui a déjà trouvé.
• Traitez toujours l'enfant avec la plus grande politesse et offrez-lui le meilleur de ce dont vous disposez.
Le matériel :
Le matériel Montessori dans son ensemble, constitue des aides au développement de l’enfant. Sa fonction principale est de permettre à celui-ci d’explorer le monde, de s’en saisir et de se construire.
Il est destiné au développement et au perfectionnement de l’activité motrice, sensorielle, intellectuelle et spirituelle de l’enfant.
Il doit impérativement être complet ; il ne peut être mélangé avec d’autres matériels pédagogiques ni utilisé isolément comme un jouet ni avec comme seul but l’apprentissage.
Développement de l’activité motrice
Les objets qui sont offerts à l’enfant sont attrayants par la matière, la couleur et l’harmonie des formes, mais la possibilité de maintenir avec intérêt son attention ne dépend pas tant de la qualité contenue dans les objets que des activités qu’ils offrent.
Dans cette optique, tous les objets ont été conçus par rapport à la taille de l’enfant, à sa capacité de les déplacer et de les manier sans besoin de l’aide de l’adulte, favorisant ainsi l’activité spontanée de l’enfant.
La présence de ces objets, mis en permanence à la disposition de l’enfant, sollicite sa curiosité et l’invite à les explorer, à les connaître selon ses goûts, son intérêt immédiat, selon son rythme : sa personnalité.
Développement de l'activité sensorielle
C'est donc au cours de cette période qu'il faut donner à l'enfant les moyens de développer son activité sensorielle, car au-delà de six ans, il s'orientera davantage vers des activités intellectuelles. Lorsque l'enfant atteint l'âge de sept ans, nous disons couramment qu'il a « l'âge de raison », cela ne veut pas dire qu'il devient « raisonnable » au sens « sage », mais que son développement psychique le prédispose à exercer sa faculté de « raisonner ».
Le matériel pédagogique proposé à l'enfant de trois à six ans a pour but de stimuler son activité sensorielle ; il lui permet, au fur et à mesure des exercices, d'apprécier avec de plus en plus d'acuité: la couleur, le son, la forme, la dimension, le poids, la température, le goût.
L'exercice le plus simple consiste à repérer les contrastes et les identités ; un exercice plus subtil permettra à l'enfant d'évaluer les nuances par gradation (pour une même couleur, par exemple, allant du plus clair au plus foncé).
Développement de l'activité intellectuelle
Dans toutes les disciplines, le matériel pédagogique permet à l'enfant de passer du simple au complexe, du concret à l'abstrait et de contrôler ses erreurs sans avoir recours à l'appréciation de l'éducateur.
Du concret à l'abstrait
Avec le support du matériel, l'élaboration et l'acquisition des connaissances de l'enfant passent par l'expérience concrète ; sa démarche est semblable à celle d'un scientifique: il procède par tâtonnement, par une succession d'essais et d'erreurs, avant d'arriver à la découverte de la « loi », de la « règle », du « théorème ». Au lieu d'apprendre par cœur, l'enfant découvre par lui-même et comprend le processus d'une opération. Il n'a alors plus besoin du matériel qui lui servait de support ; il est passé du domaine de l'expérience à celui de la pensée.
Le contrôle de l'erreur
Dans le domaine scientifique, tout résultat comporte une marge d'erreur ou d'incertitude: mais cette marge d'erreur étant mesurable et contrôlable, incite à de nouvelles recherches, et engendre toujours plus d'exactitude. Le calcul de l'erreur est donc tout aussi important pour la science que dans notre travail. Et c'est dans cette optique que le matériel pédagogique Montessori offre à l'enfant le contrôle de l'erreur d'une manière « visible » et « tangible ».
"Se substituer à l’enfant dans l’accomplissement de ses actions formatrices, avec la louable intention de l’aider, n’est pas ce dont il a besoin. Cette substitution, au lieu d’être une aide, est au contraire une entrave au développement de l’enfant. On doit lui permettre d’agir librement, de sa propre initiative, dans un environnement qui a été prévu pour répondre à ses besoins.
Nous devons cependant être très nets sur le sens de cette liberté. Liberté ne veut pas dire être libre de faire tout ce qu’on veut : cela signifie plutôt être capable de satisfaire ses besoins vitaux sans dépendre de l’aide directe d’autrui."
"Nous aiderons l’enfant, non pas parce que nous le considérons comme un être petit et faible, mais parce que ses énergies créatrices réclament une défense amoureuse et intelligente pour rester entières, sans être blessées. C’est à ces énergies que nous voulons porter aide, et non à l’enfant parce qu’il est petit, ni à sa faiblesse."
pour aller plus loin en PDF
La méthode Freinet, une pédagogie innovante au cœur de l'école publique
Un reportage de Delphine Roucaute sur le monde.fr
Dans la classe réunie en cercle, les propositions fusent tous azimuts. Pour la plupart âgés de 9 ans, les vingt-huit élèves débattent pour savoir comment organiser l'accès aux ordinateurs pour les exposés. Au bout d'un moment, l'institutrice, Emilie Lassau, lève la main pour intervenir : « Un problème est soulevé, il faut maintenant trouver une solution. » Vote à main levée sur les propositions de deux élèves. L'ordre du jour du « conseil de gestion de classe » peut continuer à être déroulé, enfants aux manettes.
Hebdomadaire dans cette classe de CM2 de l'école élémentaire de la rue Dunois, dans le 13e arrondissement de Paris, cet exercice d'autogestion est un moment fort de la pédagogie mise en place par Emilie Lassau, institutrice depuis onze ans, dont dix selon la méthode Freinet. Une pédagogie développée dans les années 1920 par le Français Célestin Freinet et aujourd'hui portée par l'Institut coopératif de l'école moderne (ICEM), association agréée par le ministère de l'éducation nationale.
Malgré une demande croissante de la part des parents pour une pédagogie alternative, la trentenaire reste discrète sur son travail. « C'est une méthode peu connue, et surtout mal connue, argue l'institutrice. On se fond dans la masse. » A l'inverse de certaines écoles privées hors contrat, comme les écoles Montessori, qui vivent depuis plusieurs années une expansion importante en France, la pédagogie Freinet se pratique sans bruit dans l'école publique, ses enseignants se croisant parfois dans des établissements au gré des mouvements d'affectation.
« La pédagogie du travail choisi »
Pourtant, il s'agit d'une méthode innovante, et bien spécifique. « Freinet, c'est la pédagogie du travail choisi, explique Emilie Lassau. Quand on trouve un moyen de s'exprimer par le travail, on accepte tout le reste. L'idée est de se mettre au travail volontairement et que cela devienne un besoin. » Pour cela, l'enseignante utilise des fiches de travail thématisées en français et en mathématiques : chaque élève opte pour ce qu'il va travailler, à son rythme, et le note dans le « plan de travail individualisé » qui guide sa progression.
L'une des particularités de la méthode est de favoriser le travail entre pairs. Les élèves corrigent leurs devoirs entre eux, de la même manière qu'ils modèrent eux-mêmes leurs débats. Le tout selon un faisceau de règles qui peut parfois paraître rébarbatif. « C'est un gros travail sur soi de lâcher un temps le pouvoir propre au maître, sourit Emilie Lassau. Je travaille sur l'écoute, mais c'est important que ça soit ritualisé. Car s'il n'y a pas de règles fixes, la liberté de chacun ne peut pas s'exprimer. »
L'enseignante travaille notamment à l'aide de fiches thématisées en français. | Delphine Roucaute pour Le Monde.fr
Dans sa classe, elle instaure tous ces rituels progressivement, car seulement une minorité d'élèves ont déjà été en contact avec la pédagogie Freinet les années précédentes. « Là je ne peux pas tout mettre en place d'un coup, sinon je les perdrais. L'autonomie, ça s'apprend », insiste-t-elle. Antoine, 9 ans et demi, est habitué au rituel du conseil et débat sans hésitations, ravi de voir que cela « permet d'améliorer la vie de la classe comme les enfants le veulent ». Même constat pour Jann, plus timide, qui expérimente tout ça pour la première fois, et est contente de pouvoir « parler des problèmes » tous ensemble. Le tout dans une atmosphère apaisée, proche parfois du chuchotement.
Une offre limitée
Singulière, la pédagogie Freinet a toutefois essaimé quelques pratiques au sein de l'éducation nationale, comme le rituel du « Quoi de neuf ? » le matin – lors duquel chaque élève peut partager une actualité, ce qu'il a fait ou lui tient à cœur –, ou encore le journal scolaire tenu par les enfants, ou le principe de la correspondance. Lors du débat pour la refondation de l'école en 2013, auquel l'ICEM a été associé, « pas mal de propositions étaient liées à cette intuition de Freinet selon laquelle on donne du sens “en faisant pour du vrai” », analyse Laurent Lescouarch, maître de conférences en sciences de l'éducation. Mais le modèle pédagogique n'a pas diffusé en tant que tel, si ce n'est dans les marges de l'école. »
En effet, le modèle de l'ICEM, qui revendique son inscription dans l'école publique, contient en soi ses propres limites. Les établissements 100 % Freinet sont rares et jouissent de dérogations particulières. Les enseignants désireux de se former à une pédagogie innovante le font individuellement, sur leur temps personnel. Aujourd'hui, l'association ICEM compte environ 3 000 adhérents, répartis dans toutes les académies. Dans ce cadre, difficile de développer un enseignement cohérent. « La rencontre avec Freinet, pour les parents, c'est plutôt le hasard que le choix », explique Laurent Lescouarch. En cela, « Freinet ne constitue pas une offre aux parents qui veulent une pédagogie alternative », contrairement aux écoles privées.
Emilie Lassau est institutrice depuis onze ans, dont dix selon la méthode Freinet. | Delphine Roucaute pour Le Monde.fr
Le modèle est d'autant plus difficile à poursuivre au second degré que chaque matière y est enseignée par un professeur différent. Un enseignement entièrement Freinet supposerait alors une coopération entre les enseignants… quasi utopique. La seule solution pour des parents en quête d'une éducation autre au sein de l'école publique serait donc à chercher parmi la douzaine de projets expérimentaux répartis sur tout le territoire, réunis sous la bannière de la Fédération des établissements scolaires publics innovants.
L'enjeu de la formation des enseignants
Pour autant, impossible de remettre en cause le principe public de l'association, issue du mouvement de l'éducation populaire. Historiquement de gauche, la méthode entend changer l'école, et par ricochet, la société. « Il s'agit d'un engagement militant et politique dans le sens noble du terme, revendique Catherine Chabrun, secrétaire générale de l'ICEM. On n'imagine pas la même société. Et on ne veut pas séparer les enfants les uns des autres comme le fait l'enseignement privé. »
Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, le syndicat majoritaire des enseignants du premier degré, « l'école publique est traversée par un grand nombre de pratiques pédagogiques riches portées par des enseignants, et c'est cela qui fait une école vivante ». « C'est à l'éducation nationale de mettre la focale sur les mouvements pédagogiques internes à l'école publique et aux syndicats de travailler avec eux », ajoute le porte-parole du syndicat.
Mais ces dernières années, « les subventions et le crédit de ces mouvements ont été écornés ». L'ICEM, comme d'autres, a vu ses moyens amoindris. Et aujourd'hui, les mouvements pédagogiques proposant des projets innovants sont noyés dans la constellation des associations agréées par le ministère, comme le soulignait notamment Jean-Jacques Urvoas, le 3 décembre 2013 dans une question écrite à l'Assemblée nationale. Si l'ICEM, comme l'Association française pour la lecture ou le Centre de recherches et d'actions pédagogiques, « sont reconnus par l'éducation nationale comme partenaires à part entière (...), ils n'apparaissent toujours pas ni dans les textes ministériels (...) ni dans les programmes de formation destinés aux futurs professeurs des écoles », écrit le député socialiste du Finistère.
L'enjeu est bien d'inscrire des formations aux pédagogies innovantes dans les maquettes des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation, ces structures de formation initiale des enseignants qui ont remplacé les Instituts universitaires de formation des maîtres. Une convention allant dans ce sens a été établie en juin et reste aujourd'hui à être appliquée car, insiste Catherine Chabrun, « le renouveau de l'éducation publique est de la responsabilité de l'Etat ».
Conseils pour valoriser l’enfant
(Tableau ci-joint)
Nous demandons chaque jour à nos enfants, que ce soit de façon directe ou indirecte, d’accomplir plusieurs apprentissages. Quelques fois, ils sont facilement réalisables et parfois, ils demandent plus d’efforts.
Dans un contexte de vie en groupe, les enfants sont souvent confrontés aux résultats obtenus plus rapidement de la part du copain d’à côté. Par conséquent, ils s’empreignent parfois d’un certain sentiment de découragement.
Certains enfants en sont beaucoup plus affectés que d’autres et auront besoin d’un coup de main plus important de notre part. Par contre, tout enfant a besoin d’être encouragé et valorisé, qu’il démontre ou non des signes quelconques de découragement ou de démotivation. Les journées se déroulant très rapidement, nous passons parfois rapidement sur la valorisation sans nécessairement le vouloir.
De plus, nous manquons parfois d’outils afin de valoriser adéquatement les enfants. Nos félicitations se restreignent souvent à « Bravo! Super! Je suis fière de toi! » ou à une petite tape sur l’épaule. Je me suis donc questionné sur des méthodes de valorisation simples, facilement applicable dans le quotidien et, bien sûr, qui sont efficaces. Voici quelques suggestions qui pourront s’ajouter à vos méthodes, déjà mises en place.
Suggestions d’interventions
Premièrement, soyez à l’affût de toutes les occasions où il est possible d’encourager l’enfant, que ce soit pour l’accomplissement d’une tâche, les efforts donnés lors d’une activité ou une bonne attitude adoptée. Les succès, les petits comme les grands, méritent une attention particulière, mais valorisez les efforts même s’ils ne sont pas accompagnés de réussites immédiates.
C’est aussi important! Encourager, féliciter, valoriser, vous le savez certes déjà, est très bénéfique pour l’enfant, mais n’oubliez pas que trop serait comme pas assez. Comme le dit le dicton :
« la modération a bien meilleur goût! ».
Je vous souhaite plein de moments magiques avec vos petits trésors!
Source : Sonia Leclerc Éducatrice
Françoise Dolto parle de l’éducation (doc vidéo)
L'anorexie
personnes à risque
L'anorexie débuterait souvent durant l'adolescence. L'âge d'apparition de l'anorexie se situe entre 14 et 18 ans mais dans 10 à 20 % des cas, la maladie apparaît avant 12 ans, et pour un plus petit pourcentage, après 25 ans.
Elle affecterait plus fréquemment les filles que les garçons ( garçon atteint pour 1 filles). L'anorexie mentale comme les autres troubles des conduites alimentaires touche davantage les populations des pays industrialisés.
Certaines professions qui exigent des performances physiques (athlète, acteur, mannequin, danseur10, sportif) pour lesquelles il est important d'avoir une certaine maîtrise de son poids et de son image corporelle, compteraient plus de personnes souffrant de troubles des conduites alimentaires que d'autres corps deActualités
Enfin, les personnes souffrant de pathologies chroniques impliquant un régime alimentaire strict (diabéte de type 1, hypercholestérolémie familiale,...) seraient davantage susceptibles de développer une anorexie mentale.
Facteurs de risque
Un événement dramatique (divorce, deuil...) ou un changement dans le quotidien peut être à l'origine de l'apparition de l'anorexie chez une personne déjà fragile.
Les conséquences physiques, psychologiques et sociales de l'anorexie.
L'anorexie est un trouble du comportement alimentaire (TCA).
Les conséquences de l'anorexie ne se limitent pas à une perte de poids ou une grande maigreur.
La dénutrition, induite par le régime restrictif, pose de multiples problèmes.
Les conséquences physiques de l'anorexie
La très faible alimentation de la personne anorexique entraîne des problèmes physiques majeurs.
Effets de la dénutrition : règles, chute de cheveux, maux de tête, etc.
La dénutrition et les carences en protéines, sels minéraux, vitamines et acides gras essentiels sont responsables de très nombreux effets physiques :
arrêt des règles (aménorrhée) et infertilité, grossesse rare et difficile à mener à terme, risque d'enfant prématuré,
peau sèche en surface, rétention d'eau sous la peau,
chute de cheveux, cheveux devenant trop fins et cassants, décolorés,
douleurs abdominales, sensation désagréable de faim au creux de l'estomac, ballonnements après le moindre repas, constipation,
maux de tête, intolérance au bruit et à la lumière comme dans la migraine,
vertiges, équilibre instable par hypotension,
bruits (acouphènes) perçus dans les oreilles,
troubles de la vue, floue ou instable,
pieds et mains froids,
crampes, fourmillements et perceptions bizarres (paresthésies),
insomnie,
faiblesse musculaire, intolérance cardiaque et respiratoire à l'effort,
rythme cardiaque anormal.
Ces troubles physiques se corrigent peu à peu avec la reprise d'une alimentation plus riche et la reprise de poids.
Pour aller plus loin
- Actualités
Anorexie et hyperactivité, un lien systématique confirmé (janvier 2013)
Anorexie : un nouveau marqueur de vulnérabilité (novembre 2012)
Intérêt de la thérapie familiale dans la prise en charge de l'anorexie (juin 2012)
- Communiqués
Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause (07 octobre 2014)
- Sites
AFDAS-TCA : Association Française pour le Développement des Approches Spécialisées des Troubles du Comportement Alimentaire
Anorexie mentale : un repérage précoce et un suivi pluridisciplinaire - Haute autorité de santé (2011)
Anorexie, boulimie : prévenir, éduquer, soigner - La Santé de l'homme n° 394 (2008), Institut national de prévention et d'éducation pour la santé
Troubles du comportement alimentaire – dossier du site ameli-sante.fr
il y a quelques années une publicité pour la marque Benetton que l'on comprenne la démarche marketing de la marque ou pas le débat n'est pas ici. Une pensée pour ce mannequin (attention à l'image pour les enfants).
L’ENFANT DE LA SÉPARATION
Face à un monde qui lui est étranger, ignorant tout mais s’enrichissant à chaque instant de découvertes et d’expériences nouvelles, le petit enfant – particulièrement avant l’âge de 6 ans – est confronté sans cesse à des situations de stress physiques, physiologiques, affectives et psychologiques. A son besoin permanent de refuge, de sécurité, puis peu à peu de soutien et d’explications sur le monde, ce sont les parents qui répondent, chacun dans son rôle propre et complémentaire de l’autre parent.
On conçoit dès lors que la séparation des parents soit toujours un drame pour l’enfant. La coopération parentale permanente d’un foyer uni devient alors une suite de rencontres limitées dans le temps, interrompues de façon variable dans leur continuité et leur stabilité , et trop souvent marquées par des conflits qui n’échappent pas à l’enfant. Il n’est pas étonnant que celui-ci exprime alors sa souffrance, ses besoins insatisfaits, sa difficulté à vivre dans un cadre instable, toujours temporaire et par là non sécurisant.
Des parents manifestent de plus en plus fréquemment leur inquiétude devant les troubles que présente leur enfant. Très souvent, ils les rattachent d’eux-mêmes à une organisation des relations parentales qui ne répond pas à ses besoins de stabilité et d’équilibre de vie. L’enfant lui-même exprime à sa façon, et souvent clairement, son mal-vivre. Les travaux des spécialistes les plus compétents démontrent que deux situations ont une large responsabilité dans ces difficultés de vie du petit enfant : la séparation d’une de ses figure d’attachement et plus particulièrement de la figure d’attachement la plus sécurisante, et l’institution d’une résidence alternée trop précoce . Ces deux situations qui ne tiennent aucun compte des besoins de l’enfant doivent être connues.
L’INCIDENCE DE LA SÉPARATION
Le nourrisson ou le petit enfant, déjà en difficulté du fait de la séparation de ses parents, est en outre soumis aux décisions des adultes qui l’entourent. Dans ce contexte, deux situations principales qui lui sont trop souvent imposées sont susceptibles de troubler son indispensable équilibre psycho-affectif : la séparation de sa figure d’attachement principale et la décision de garde et résidence alternées.
1 – En cas de divorce de ses parents, contexte déjà déstabilisant, la séparation de la figure d’attachement la plus sécurisante,
La mère (le plus souvent) est pour l’enfant tout petit un véritable drame ou un moment très angoissant. Lors du départ de sa maison, l’enfant est confronté à la disparition de la personne et du cadre de vie qui sont pour lui représentatifs de la stabilité et de la sécurité. Cet authentique choc se situe pour l’enfant à un double niveau :
Un niveau personnel : c’est l’absence subite de la personne de référence, aggravée par la suppression du havre de sécurité qu’est le milieu de vie habituel : le lit, la chambre, les jouets, les animaux… qui sont aussi pour l’enfant des objets de référence.
Un niveau temporel, car l’enfant petit ne connaît pas la notion de durée : l’objet n’existe plus lorsqu’il disparaît de sa vue. La disparition de la figure d’attachement est donc pour lui définitive, c’est un abandon qui le laisse désormais seul face à un monde étranger.
Pourtant sont souvent imposées à l’enfant, parfois âgé de seulement quelques mois !!, des séparations régulières de son environnement habituel : par exemple pendant un week-end sur deux et surtout durant la moitié des vacances scolaires…
Les conséquences d’une telle séparation sont bien connues :
Le moment de la séparation. Au moment du départ une angoisse profonde se manifeste bruyamment par des cris de désespoir, des pleurs, des protestations déchirantes, une agitation extrême. Ceux qui ont malheureusement observé cette scène ne peuvent oublier ce qu’est le désespoir du petit être impuissant.
La durée de la séparation. Jusqu’aux environs de la deuxième année, une séparation prolongée, et plus encore de nuits si l’enfant n’y est pas prêt, modifie visiblement le comportement psycho-affectif du tout petit enfant : lors de son retour, il peut être perturbé ensuite pendant quelques heures à plusieurs jours selon sa sensibilité. Cette période de réadaptation au milieu de vie habituel est marquée par des comportements anormaux : insomnie, difficultés relationnelles, angoisse, troubles psycho-somatiques (fièvre, eczéma, vomissements, syndrome d’allure grippal….) lorsque la figure d’attachement s’éloigne…
Les séparations répétées. La répétition de tels épisodes de séparation finit par avoir sur l’enfant des effets inquiétants. Souvent en apparence les manifestations de refus vont peu à peu sembler s’atténuer, mais ce n’en est que plus préoccupant, car elles vont en réalité laisser place à une attitude d’acceptation passive, de résignation devant l’inéluctable : l’enfant s’isole, ne répond plus, ne regarde plus, suce son pouce et se coupe de ses émotions. Peu à peu va s’installer une perte de la confiance de l’enfant dans les adultes qui ont participé à la séparation, pouvant aller jusqu’au rejet de l’un des parents.
Plus tard, dans la suite de séparations survenant dans des contextes voisins, des difficultés relationnelles, voire de véritables épisodes dépressifs répétés jusqu’à l’âge adulte ont été observés : le « principe de précaution » devrait donc être appliqué vis-à-vis de telles séparations, comme il l’est dans bien d’autres situations de risque.
En pratique, les études les plus documentées s’accordent sur une conclusion : ce n’est qu’après l’âge de deux ou trois ans, et si la situation est favorable, que de telles absences avec séparations nocturnes de l’enfant de son lien d’attachement le plus sécurisant peuvent être envisagées.
Le « droit de visite » correspond à la possibilité pour le parent qui ne loge pas l’enfant de le rencontrer selon une fréquence et une durée appropriées.
Ces visites peuvent avoir lieu plusieurs fois par semaine, voire chaque jour, et durer par exemple de une à trois heures selon l’âge de l’enfant. Aucun modèle ne peut convenir pleinement à toutes les familles, et les visites peuvent être aménagées en fonction des possibilités et des souhaits des deux parents
Pour l’enfant, elles ont un réel intérêt :
elles assurent une rencontre fréquente de l’enfant et du parent vivant ailleurs, permettant ainsi de développer la connaissance mutuelle et une réelle intimité entre eux
elles évitent au petit enfant l’épreuve si néfaste de la séparation
elles ouvrent la voie à des relations bi-parentales saines qui permettront à l’enfant plus grand de vivre une relation équilibrée avec ses deux parents.
Il est certainement regrettable qu’une telle solution souple et adaptée ne soit pas recherchée plus souvent , au profit de décisions extrêmes qui ne préservent guère l’affectivité et l’équilibre du petit enfant.
2 – La résidence alternée est pour le petit enfant une solution à haut risque.
La résidence alternée vise avant tout à satisfaire de façon équivalente les « droits » du père et de la mère en apportant à l’un et à l’autre un temps égal de partage de l’enfant. C’est ainsi que l’on peut voir de petits enfants passer alternativement une semaine chez leur père, puis une semaine chez leur mère…
Ou encore, comme l’a suggéré un juge aux affaires familiales, 3 jours chez le père, 4 chez la mère puis 4 chez le père, 3 chez la mère…
Pour une parfaite égalité du père et de la mère !
La loi du 4 mars 2002 indique qu’elle vise l’ « intérêt de l’enfant ». Mais dans la réalité les magistrats n’ont pas les moyens d’évaluer ses effets sur le développement de l’enfant, et elle se trouve en fait en contradiction avec les conclusions des études des spécialistes les plus reconnus de la petite enfance.
Nous avons vu que le petit enfant ne perçoit pas la notion de temps. Nous avons vu aussi que ses besoins ne s’accordent pas avec l’idée d’un partage égal de son temps chez l’un et l’autre parent.
Toutes les études réalisées chez le nourrisson et le petit enfant montrent en effet son besoin de relation permanente avec une figure d’attachement principale qui est habituellement la mère. Elles montrent aussi que le respect de cet attachement prioritaire est une condition qui favorisera le rôle et la place du père (le plus souvent) auprès de son enfant.
En pratique, les expériences de séparation mère-enfant (énumérées ci-dessus) confirment que les besoins du petit enfant sont incompatibles avec des séparation prolongées et/ou nocturnes de la figure d’attachement la plus sécurisante, et qu’il faut privilégier au contraire des rencontres courtes mais fréquentes, voire quotidiennes, de l’autre parent.
Chez l’enfant plus grand, aucune attitude dogmatique ne peut être adoptée dans ce domaine. L’âge, le degré de maturité de l’enfant et les conditions particulières à chaque situation doivent guider avant toute autre considération les éventuelles décisions de garde et résidence alternée. Ceci nécessite une analyse précise de chaque situation particulière.
A côté de la suppression du contact sécurisant, les modifications de l’environnement imposées à l’enfant par l’organisation d’une résidence alternée sont à prendre en compte avec soin. Peu d’adultes accepteraient de vivre ainsi, alors comment pourraient-ils l’imposer sans la plus grande circonspection à un petit enfant avide de stabilité psycho-affective ?
Ce n’est guère qu’après l’âge de 5 ou 6 ans, lorsque l’enfant est capable de comprendre la situation qu’on lui impose, qu’une telle éventualité pourrait être parfois envisagée, mais toujours en fonction de critères de décision stricts.
source l'enfant d'abord . org
le sommeil chez l'enfant
Pendant le sommeil, de nombreuses fonctions s'accomplissent. La récupération de la fatigue physique et de la fatigue nerveuse passe bien par un sommeil en qualité et quantité suffisantes. Cela à tous les âges de la vie. Chez l'enfant, ces fonctions sont particulièrement importantes.
On a mis en évidence la sécrétion d'une hormone de croissance, qui n'a lieu pratiquement que pendant certains stades de sommeil (sommeil profond). Si ces stades sont supprimés, l'hormone de croissance n'est pas sécrétée. Cette hormone favorise, outre la croissance, la réparation des tissus et des cellules usées. C'est également durant le sommeil profond qu'est sécrétée la prolactine, qui pourrait stimuler le système immunitaire. De plus le sommeil sert à la mise en place et au développement des circuits nerveux durant la vie foetale et les premiers mois de la vie. Le sommeil (et plus particulièrement le sommeil paradoxal) favorise d'autres fonctions mentales et psychiques : mémorisation et organisation des informations acquises dans la journée, résolution des tensions accumulées le jour...
Petites astuces face au "Non" et colère de l'enfant
Détournez son attention, changez de conversation ou faites rire l'enfant tout en poursuivant votre but initial,
Prévenez à l'avance l'enfant qu' un changement va bientôt arriver ( moment du dodo par ex) plutôt que de le prendre par surprise,
Il se met en danger, il hurle ...ne criez pas plus fort que lui ! Expliquez lui votre interdiction et imposez fermement votre volonté,
Lors d'une colère de l'enfant, dites lui que vous avez bien entendu son désaccord mais que votre choix est différent du sien,
Faites en sorte que vos "Non" soient de vrais "Non" et que vos "Oui" soient de vrais "Oui",
Il va vous faire craquer !...: prévenez l'enfant que votre seuil de tolérance est atteint et isolez le dans sa chambre
Source : http://www.assistante-maternelle.biz
Université Lyon 1 (lien ci-dessous)
L'apprentissage de la propreté
Les couches, c'est bien, mais c'est long ! Vous aimeriez bien que votre tout-petit les abandonne et devienne propre. Pour mettre toutes les chances de son côté, suivez nos 15 conseils pratiques pour lui apprendre le pot.
1. Respectez son rythme
Pour que votre tout-petit devienne propre, il faut que les connexions qui permettent à son système nerveux central de contrôler les sphincters soient établies. Avant cela, il urine sans y penser. Sa vessie, l’organe le plus éloigné du cerveau, se vide lorsqu’elle est pleine. Idem pour les selles : le sphincter du rectum se dilate sous la pression des matières fécales. En moyenne, c’est vers 28 mois qu’un enfant est propre le jour. Patience, c’est pour très bientôt !
2. L’été, une bonne saison
Si votre enfant est prêt à devenir propre, pourquoi ne pas profiter des beaux jours pour lui apprendre le pot ? A cette période de l'année, il peut uriner s’il en ressent l’envie. Alors, profitez de la chaleur pour lui retirer sa couche quelques heures.
3. Comment procéder ?
Proposez-lui le pot, de préférence après un repas. Expliquez-lui qu’il peut y aller quand il en ressent le besoin. Vous pouvez le laisser dans la pièce où votre enfant a l’habitude qu’on change ses couches : la salle de bains, par exemple. Cela ne marchera probablement pas du premier coup… un enfant ne devient pas propre en un jour ! D’une manière générale, il faut qu’il ait envie de devenir propre, qu’il soit curieux de cette nouvelle expérience avec son corps.
L’école dit aux parents qu’il est obligatoire que leur enfant soit propre, mais dans les faits, le petit écolier a droit aux accidents, surtout au début. Il faudrait arriver à des situations extrêmes pour que la scolarisation soit remise en cause. S’il n’est pas encore tout à fait propre avant la rentrée, ce qui va l’aider, c’est votre confiance, pendant les vacances par exemple, mais certainement pas le stress. En consultation, lorsqu’un pédiatre demande à des parents de ne plus s’occuper de la question de la propreté, un enfant devient propre en trois semaines.
4. Comme les grands
Si votre enfant est en vacances avec des cousins(es) ou copains plus grands, l’imitation peut faire avancer les choses, question propreté, à condition bien entendu qu’il soit prêt dans sa tête et son corps. L’émulation qui existe entre des enfants peut encourager le vôtre, mais attention, veillez à ne pas créer un esprit de compétition.
5. Pas plus de 10 minutes sur le pot
Si votre enfant n’a rien fait en 10 minutes, inutile d’insister. Soit il n’a pas envie et l’obliger à rester assis n’y changera rien. Soit il cherche à s’opposer en s’éternisant sans rien faire. Dans ce cas, ne rentrez pas dans son jeu : rangez le pot, puis reproposez-lui. Peut-être aussi découvre-t-il le plaisir de retenir ses selles, de les lâcher un peu, puis de les retenir encore ? Il est au stade anal.
6. Rassurez votre tout-petit !
Faire dans un pot peut effrayer votre bébé : c’est un peu violent de voir sortir si vite ce qu’il considère comme une partie de lui-même. Il ne sait pas encore que son corps ne garde que ce qui est bon pour lui, et qu’il trie les déchets, comme la poubelle de la cuisine qui est vidée régulièrement.
7. Habillez-le avec des vêtements faciles à ôter
L’acquisition de la propreté n’est pas une étape simple… Alors, aidez votre enfant à devenir autonome en lui mettant des vêtements faciles à enlever. Le délai de sécurité entre le moment où votre enfant ressent l’envie de faire pipi et l’arrivée aux toilettes est parfois encore un peu court ! Inutile de compliquer sa tâche avec des pantalons serrés, certes à la mode, mais pas très pratiques. Un petit short fera très bien l’affaire.
8. Félicitez-le
Il s’agit juste de l’encourager avec des paroles rassurantes « C’est bien, tu es grand, nous sommes fiers de toi. » C’est un acte naturel, certes, mais pourquoi ne pas lui offrir un petit cadeau, signe de son appartenance au clan des grands. « La petite souris récompense les enfants qui ont perdu une dent, alors qu’ils n’y sont pour rien… Pourquoi ne pas faire de même pour le premier pipi dans le pot. »
9. Presqu’une culotte
Transition douce lorsque votre enfant devient plus autonome, pensez aux culottes d’apprentissage qui se passent comme un sous-vêtement de grand mais restent des protections absorbantes comme les couches des petits. Une façon de prévoir les petits accidents sans repasser par la case « bébé ».
10. En cas d’accident, ne le grondez pas
Vous pensiez que la propreté était un dossier clos, mais depuis deux jours, votre enfant fait de nouveau pipi dans sa culotte ? Soyez zen : un accident peut arriver. Pour l’aider, anticipez ses besoins, et proposez-lui régulièrement d’aller sur le pot, surtout après les repas. Cela l’aidera à apprendre à se contrôler.
11. Devancez ses craintes
Votre enfant veut bien admettre que « ses besoins » ne sont pas une partie de lui, mais de là à s’asseoir sur les toilettes où un jet d’eau bruyant les fait disparaître, sûrement pas ! Rassurez-le… Dites-lui que la chasse d’eau a pour fonction de nettoyer les toilettes et de tuer les microbes, pas de l’attraper lorsqu’il s’assied sur le réducteur ou les toilettes.
12. Et la nuit ?
Votre enfant devient propre la nuit plus tard, vers 3 ans. C’est difficile de contrôler ses sphincters en dormant ! Votre tout-petit doit entendre le signal de sa vessie, être assez éveillé pour fermer ses sphincters et avoir le courage de se lever pour aller jusqu’au pot ! Au fil des mois, sa vessie grandit et stocke plus d’urine. La sieste reste un bon entraînement : si sa couche est sèche plusieurs siestes de suite, il est en bonne voie !
13. Une veilleuse pour une nuit sereine
Devenir propre la nuit, d’accord, mais se lever dans le noir pour aller sur le pot, ça peut faire peur. Installez donc ce dernier près du lit de votre enfant. Vous pouvez aussi laisser une veilleuse qui l’aidera à le trouver facilement. Et mettez-lui un pyjama confortable, facile à baisser.
14. Bien uriner ?
Il est important d’apprendre à votre enfant à ne pas pousser pour ne pas endommager le plancher pelvien ni favoriser l’incontinence. Apprenez à votre petite fille à uriner les genoux écartés en baissant sa culotte jusqu’en bas, pour relâcher le périnée et laisser la vessie se vider entièrement.
Si vous avez un petit garçon, incitez-le à décalotter son zizi pour uriner et à l’essuyer après la miction. Il évitera ainsi une irritation du prépuce et l’impression d’avoir envie de faire pipi. Sachez qu’uriner toutes les trois heures évite de développer germes et infections.
15. Apprendre à bien s’essuyer
Afin d’éviter les irritations et les infections chez la petite fille, le bon geste pour s’essuyer s’apprend très tôt : de l’avant vers l’arrière. La tendance spontanément est de faire l’inverse, or s’essuyer dans le mauvais sens ramène les microbes vers l’avant et peut provoquer des infections urinaires.
Source : www.enfant.com
Alimentation
tableau de diversification alimentaire
- Faut-il forcer ses enfants à manger ?
Il ne faut surtout jamais forcer un enfant qui ne veut pas manger. S’il refuse, c’est qu’il a une raison, même si elle vous est inconnue. Dites-vous que ce type de situation évolue et qu’elle ne va pas forcément s’aggraver.
- Votre enfant ne veut pas manger
C'est une terrible sensation d’impasse que ressentent les parents, face à la détermination butée de leur enfant à faire échouer toutes les tentatives pour qu’il mange, qu’elles soient douces ou violentes.
Alors que chez ses grands-parents, votre enfant va manger comme quatre !
Vos amis vous recommandent de le priver du deuxième plat s’il refuse le premier, ou de l’envoyer dans sa chambre, ou de lui resservir le même plat le soir…En désespoir de cause vous essayez et c’est encore l’échec : rien de plus vexant. L’impasse devient humiliante et c’est pourquoi cette question posée ne doit être évitée. De réelles souffrances sont en jeu, des souffrances partagées par l’enfant et toute sa famille. Tous les regards sont dirigés vers ce petit qui ne mange pas. Son appétit se trouve au centre des préoccupations et devient le sujet de conversation unique, impossible de parler d’autre chose : il ne mange pas. Ce souci est envahissant certes, mais des solutions existent.
- Quelques points pour guider et rassurer les parents
Votre enfant est normal.
En aucune circonstance et sous aucun prétexte, vous ne devez forcer votre enfant à manger plus qu’il n’en a envie.
Il ne faut pas féliciter votre enfant s’il mange. On mange pour se nourrir, et non pas pour faire plaisir à maman et papa.
Si l’enfant n’aime pas tel ou tel plat, offrez-lui une part symbolique, pour y goûter, sans le forcer. Il faut inciter les enfants à goûter un peu de tout, en petites portions, même les aliments ou plats qu’ils n’apprécient pas. Les goûts changent avec le temps. Surtout, ne remplacez pas le plat refusé par un autre cuisiné uniquement à son intention. Votre enfant doit assumer d’avoir faim plus tard.
Le repas ne doit pas durer plus d’une demi-heure. Ne laissez pas votre enfant mâchonner et ruminer pendant des heures son petit morceau de viande ou ses légumes. Ne le forcez pas à terminer son plat. Même si l’assiette est encore pleine, retirez-la après 10 minutes sans faire de commentaires. L’ordre « logique» conventionnel : entrée – plat – dessert n’est pas obligatoire pour l’enfant.
- Pour donner ou redonner à l'enfant le goût de s'alimenter
L'organisation d'un pique-nique le week-end est une forme originale de repas. De même, le repas à la maison style "café" est souvent très apprécié de l'enfant : croque-monsieur ou croque-madame, petites saucisses cocktail, petits cubes de fromage-apéritifs, pizzas, quiches, tartes aux épinards etc...(Eviter les cacahuètes et les amandes les jeunes enfants risquent de les avaler).
on ne se méprenne pas : il n'est pas question de changer les habitudes familiales définitivement, de partir en pique-nique tous les midis et de préparer un cocktail tous les soirs...! Il s'agit uniquement de redonner à l'enfant le goût de manger, de lui montrer que la "table" est un plaisir et non pas un ring de boxe...
- Par contre interdire de manger reste un devoir essentiel des parents !
En France et ailleurs, le rôle des parents est d’empêcher les enfants de manger ce qui est mauvais pour eux. Devoir de base. Ils lui interdisent fermement de se servir seul entre les repas, de boire sucré, de revenir à table quand le repas est fini, ou d’avancer l’heure du goûter s’il n’a pas (assez) mangé à midi…
Dire non à son enfant quand il demande des pop-corn entre les repas, c’est stimuler son appétit. Il devra attendre le prochain repas, son désir de manger sera de ce fait reconstitué. Ainsi les parents auront joué leur rôle avec succès auprès de leur enfant, et ne seront ni perdants ni humiliés.
Source : http://www.assolocal.fr
Le bain de bébé
Beaucoup de bébés apprécient le moment du bain. Ils adorent s’étirer, s’agiter et s’éclabousser dans l’eau. Les bébés se sentent détendus après un bain. Parfois, c’est tout ce qu’il faut pour calmer un enfant.
Lorsque le moment vient de donner le bain à votre bébé pour la première fois, ne craignez pas de demander conseil à quelqu’un d’expérimenté si vous doutez de vous. Vous pouvez appeler le bureau de votre médecin et demander de l’aide si vous ne savez pas comment vous y prendre.
Quelques conseils
Choisissez le moment du bain selon l’état d’éveil de votre bébé. Privilégiez un moment où votre bébé est réveillé et calme.
Pour les nouveau-nés, seuls quelques centimètres d’eau suffisent pour le bain.
Ne laissez jamais votre bébé seul dans le bain ou sur une table même pour un court instant. Ne le quittez jamais des yeux non plus. Un nourrisson peut se noyer en très peu de temps dans une très petite quantité d’eau (environ 1 ½ pouce ou 3,8 cm).
Vérifiez toujours la température de l’eau avant de plonger votre bébé dans le bain. Trempez votre coude dans l’eau pour vous assurer qu’elle est tiède.
Gardez toujours ce qu’il vous faut à portée de la main, comme des serviettes et des savons de réserve.
Tenez toujours votre enfant d’une main lorsque vous tendez le bras pour prendre quelque chose.
Demandez à votre médecin de quelle façon vous devez vous y prendre pour soigner le cordon ombilical de votre bébé ou la plaie laissée par la circoncision. Prenez le temps de bien comprendre ce qu’il faut faire. Le moment du bain ou celui du changement de couche sont l’occasion idéale pour nettoyer ces parties de son corps.
Assurez-vous que la hauteur de la surface sur laquelle vous lavez votre bébé vous convient. Placez un petit coussin, une couverture et une serviette à proximité du bain pour aménager un coin confortable pour votre petit.
La préparation du bain
Un bébé peut être lavé dans une baignoire régulière avec son parent, dans une baignoire pour bébé ou dans un lavabo propre. Les nouveau-nés n’ont pas à être lavés tous les jours : 2 à 3 fois par semaine est suffisant durant les premières semaines de vie. Toutefois, vous pouvez laver son visage, son cou, ses fesses et ses parties génitales chaque jour avec une débarbouillette.
Avant de commencer à donner le bain, préparez tout ce dont vous aurez besoin :
2 grandes serviettes moelleuses;
des couches;
la crème non parfumée ou de l’huile pour bébé;
des vêtements propres;
un gant de toilette très doux;
du savon et du shampoing doux non parfumés pour bébé;
un coupe-ongle au besoin;
un peigne;
un coton-tige pour nettoyer le nombril.
Laver bébé
La meilleure façon de laver un enfant est de commencer par la tête, puis d’aller vers le bas.
Il faut soutenir la tête des nouveau-nés pendant qu’on leur donne le bain.
Commencez par lui laver le visage doucement, avec un gant de toilette.
Essuyez-lui les yeux délicatement, en allant du nez vers la joue, à l’aide d’un gant de toilette très doux. Utilisez un coin différent du gant pour chaque oeil.
Laver l’extérieur et l’arrière des oreilles.
Lavez-lui le cuir chevelu avec un shampoing très doux. Soulevez-lui bien la tête et soutenez-la au moment de la rincer.
Lavez-lui le ventre, les bras, puis les jambes.
Lavez ses parties génitales en dernier. Pour les garçons, ne tirez pas sur le prépuce.
Si votre enfant est encore recouvert de vernix (une pâte blanche présente sur la peau à la naissance), ne le frottez pas. Il partira par lui-même.
Après le bain
Les bébés adorent également le contact d’une autre peau contre la leur. Profitez de l’heure du bain pour masser votre enfant. Cela le rassurera.
Enveloppez-le dans la serviette et séchez-le en évitant de le frotter.
Prenez soin de sécher tous les plis de sa peau.
Une fois qu’il est bien sec, mettez-lui une couche en vous assurant que celle-ci n’irrite pas son cordon ombilical.
Évitez d’utiliser de la poudre pour bébé, du talc, parce qu’ils se répandent dans l’air. Si le poupon les respire, cela peut endommager ses poumons.
Coupez-lui les ongles, si nécessaire, après le bain, pendant qu’il dort.
source : Audrey Larone Juneau, infirmière au CHU Sainte-Justine
Qu’est-ce que la circoncision?
D’un point de vue médical, la circoncision est une intervention chirurgicale qui consiste à exciser (enlever) le prépuce. Très brève, cette opération ne dure en général que quelques minutes. De nos jours, les médecins considèrent généralement qu’elle doit être faite sous anesthésie, ce qui n’était pas toujours le cas dans le passé. Elle nécessite quelques jours de convalescence et donne lieu à des complications postopératoires dans environ 2 % des cas.
Bien que les médecins d’aujourd’hui ne voient guère de justifications médicales à la circoncision systématique des nourrissons mâles, certains parents continuent à demander que leur fils soit circoncis, le plus souvent pour des raisons religieuses ou culturelles.
- D’où ça vient?
La circoncision est une pratique dont l’origine se perd dans la nuit des temps : il semble que les Égyptiens de la haute antiquité y recouraient déjà de manière rituelle. Elle était aussi pratiquée par les Juifs de l’Ancien Testament, de même que par les chrétiens et les musulmans, et par certaines civilisations animistes d’Afrique et d’Australie.
On ignore les raisons qui ont motivé son adoption dans ces temps reculés : s’agissait-il d’un rite initiatique, d’une marque d’appartenance au groupe, d’une offrande à une divinité? On a déjà prétendu qu’elle pouvait accroître la puissance mâle ou calmer les ardeurs du désir charnel...
Vers la fin du XIXe siècle, des médecins de Grande-Bretagne et d’Amérique du Nord ont vanté les mérites hygiéniques de la circoncision sur les plans physique et psychique : on lui a attribué diverses vertus, comme la protection des jeunes garçons contre certaines maladies et contre le manque de sens moral.
- Est-ce répandu?
En 1970, on estimait qu’en moyenne plus de 83 % des Américains mâles avaient été circoncis, comparativement à 70 % en Australie, à 48 % au Canada et à 24 % au Royaume-Uni. La circoncision était rare dans les pays d’Europe du Nord, d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et d’Asie.
Trente ans plus tard, on ne circoncisait plus que 65 % des nourrissons mâles aux États-Unis, 13 % en Australie et 35 % au Canada. Signalons qu’au Canada la circoncision est moins fréquente chez les francophones, particulièrement au Québec.
- Est-ce utile?
Dès 1975, les autorités médicales américaines et canadiennes se sont prononcées contre la pratique de la circoncision systématique des bébés mâles. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime, toutefois, que l’intervention ne constitue pas une mutilation au même titre que l’excision (le fait d’enlever le clitoris et parfois les petites lèvres) parfois pratiquée chez les petites filles.
Il a été démontré que la circoncision diminuait de plus de 10 fois le risque de faire une infection urinaire chez le nourrisson. Cependant, ces infections sont rares à cet âge et il n’est pas justifié de pratiquer une circoncision pour une telle raison. Les maladies transmissibles sexuellement (incluant le sida) et le cancer du pénis seraient aussi moins fréquents chez les hommes circoncis.
Les risques liés à la circoncision sont généralement mineurs et liés aux saignements, à la douleur ou à l’infection de la plaie. La circoncision peut néanmoins avoir des conséquences plus graves, comme des déformations permanentes du pénis, des obstructions du méat urinaire et, parfois même, des infections généralisées pouvant causer la mort.
La position officielle de la Société canadienne de pédiatrie est que l’étude comparative des avantages et des inconvénients de la circoncision ne permet pas de soutenir cette pratique de façon systématique dans le cas des nouveau-nés.
Sans être interdite ni contre-indiquée, la circoncision systématique des bébés garçons n’est ni recommandée ni justifiée sur le plan médical, sauf dans les cas suivants :
Un phimosis : c’est un état où l’ouverture du prépuce (anneau préputial) est trop étroite pour laisser passer le gland. Une telle situation doit être considérée comme normale chez les garçons de moins de 5 ans et ne devrait pas justifier la circoncision, à moins que le phimosis empêche un bon jet urinaire. On peut essayer un traitement médical à base de crème stéroïde appliquée durant 6 semaines avant de se tourner vers la chirurgie.
Un paraphimosis : c’est un état où le prépuce est coincé derrière le gland, et où il ne peut reprendre sa position normale et le recouvrir. Une telle situation survient généralement lorsque le prépuce de l’enfant s’est rétracté prématurément. Diverses méthodes permettent d’y remédier. La circoncision peut être envisagée pour empêcher la récurrence du paraphimosis.
Des infections récurrentes du gland et du prépuce : la circoncision peut être envisagée quand les mesures ordinaires d’hygiène ne règlent pas le problème.
Développement normal du pénis
Le prépuce recouvre une muqueuse, au même titre que les lèvres recouvrent les gencives. Il a donc avant tout un rôle protecteur.
À la naissance du nourrisson, la peau du prépuce adhère au gland du pénis. Puis, le prépuce se décolle progressivement du gland et peut se rétracter complètement, vers l’âge de 5 ans en moyenne. Vers 10 ans, il n’est cependant pas rare que certains garçons ne puissent se décalotter (faire glisser la peau vers la base du pénis) complètement. Cela est dû à de petites adhérences qui se dégageront progressivement avant la puberté. Au risque de causer des déchirements ou des saignements, il est déconseillé de décalotter avec force le gland du pénis, pour libérer le prépuce durant la petite enfance.
Consultez la fiche sur les soins pour en savoir davantage sur ce qu’il faut faire et éviter de faire pour assurer une bonne hygiène du pénis et un développement naturel et sans entrave du prépuce du garçon.
Choisir la circoncision
Si vous optez pour la circoncision de votre fils, assurez-vous que l’intervention chirurgicale sera pratiquée par un professionnel de la santé compétent et qu’elle sera faite sous anesthésie afin d’éviter des douleurs inutiles à votre bébé.
Dans les jours qui suivent l’intervention, assurez-vous que :
il n’y a pas de rougeur, d’enflure et d’écoulement sur la plaie ou le pénis;
votre enfant ne fait pas de fièvre, c’est-à-dire que sa température buccale ne dépasse pas 38 °C (100,4 °F) ou que sa température rectale ne va pas au-delà de 38,5 °C (101,3 °F) pendant plus de 48 heures.
Si votre garçon présente ces signes, vous devez en aviser rapidement une infirmière de l’hôpital ou de la clinique où l’intervention a eu lieu. Elle vous donnera quelques directives ou contactera, au besoin, le chirurgien. Vous pouvez également appeler Info-Santé (8-1-1) pour tous renseignements complémentaires.
source : Audrey Larone Juneau, infirmière au CHU Sainte-Justine
Le cordon ombilical
Couper le cordon ombilical est un geste symbolique qui représente le début de l’autonomie de votre nourrisson : il respire seul et sera progressivement capable de s’alimenter par lui-même. Quelques mesures de base assureront une guérison complète du cordon ombilical. Il laissera une cicatrice unique : le nombril.
- Comment le nettoyer
Si le cordon se replie
Le cordon ombilical est blanc-jaunâtre, d’allure gélatineuse et légèrement tortueuse. À la fin de la grossesse, il mesure en moyenne 2,5 cm de diamètre et 55 cm de long. Il peut cependant mesurer jusqu’à 100 cm (1 m). Un cordon trop long peut parfois s’enrouler autour du cou du bébé. La plupart du temps, cela sera sans conséquence.
Les experts ont longtemps pensé qu’il fallait couper rapidement le cordon pour diminuer le risque que la mère perde trop de sang à la suite de l’accouchement. Cependant, les dernières études réalisées sur le sujet indiquent que ce n’est pas le cas. Au contraire, attendre au moins une minute pour couper le cordon serait bénéfique pour le bébé. Celui-ci aurait alors un plus grand poids de naissance, une concentration plus élevée d’hémoglobine et de meilleures réserves de fer à l’âge de 6 mois. Retarder le moment pour couper le cordon augmenterait toutefois légèrement le risque de jaunisse chez le nouveau-né, une condition qui se traite toutefois facilement.
Lorsqu’il est temps de couper le cordon, on utilise 2 pinces pour interrompre la circulation. Après que le cordon a été coupé, une petite pince en plastique est installée à 2 ou 3 cm du ventre du nourrisson. Elle est retirée 2 ou 3 jours plus tard lorsque le cordon est assez sec.
- À quoi sert-il?
Le cordon ombilical relie l’enfant à sa mère durant toute la vie du foetus. Il renferme 2 artères qui ramènent le sang du foetus vers le placenta et une veine qui apporte du sang provenant du placenta vers le foetus. Le sang qui y circule assure plusieurs fonctions essentielles au bien-être du foetus, comme l’apport en éléments nutritifs et en oxygène.
- L’hygiène du cordon
De retour à la maison, il est important que le cordon demeure propre et sec afin de prévenir les infections. En effet, à cause des vaisseaux sanguins présents dans le cordon, ce dernier est une porte d’entrée pour les bactéries.
Ce qui reste du cordon séchera et tombera spontanément avant l’âge de 1 mois, la plupart du temps durant la 2e semaine de vie. Le cordon aura un aspect noirâtre. Sa base demeurera généralement plus gélatineuse et plus pâle.
- Comment le nettoyer
Pendant de nombreuses années, on a préconisé d’humecter le cordon ombilical quotidiennement avec de l’alcool à 70 %. Cette pratique a cependant été délaissée. Il est désormais recommandé d’utiliser de l’eau seulement. On recommande plus particulièrement :
Vous pouvez donner le bain à votre bébé, même si son cordon n’est pas encore tombé. L’important est de bien le sécher par la suite.
de bien se laver les mains avant d’effectuer les soins du cordon;
de nettoyer la base du cordon plusieurs fois par jour avec des cotons-tiges imbibés d’eau;
de faire le tour complet du cordon avec le coton-tige pour nettoyer tous les débris;
de bien sécher toutes les surfaces en utilisant des cotons-tiges secs.
Il arrive qu’il y ait un petit écoulement légèrement teinté de sang durant les premiers jours. L’important demeure de bien nettoyer la base du cordon.
- Si le cordon se replie
En séchant, le cordon se replie parfois sur sa base et la recouvre complètement. Celle-ci peut alors devenir humide et être plus à risque de s’infecter. Cela peut également retarder sa chute.
Les parents craignent parfois de soulever le cordon, de peur de faire mal à leur nourrisson ou de le faire saigner. Soyez sans crainte, la manipulation du cordon ne cause aucune douleur. Par ailleurs, en l’humectant d’eau, il vous sera facile de le soulever et d’atteindre la base pour la nettoyer, puis la sécher.
Il est inutile d’appliquer des crèmes ou des onguents sur le cordon ombilical, car cela pourrait retarder sa chute. Le mieux est de le laisser à l’air le plus possible. Pensez également à bien replier la couche en dessous du cordon pour minimiser les frictions. Certaines marques de couches jetables pour nourrissons ont une échancrure conçue à cet effet.
Une attention médicale est requise s’il y a :
une rougeur persistante autour de la base du cordon;
une enflure autour de la base du cordon;
un écoulement de la base (sang, pus ou suintement);
une odeur inhabituelle du cordon;
une persistance du cordon au-delà de 1 mois de vie;
une persistance de saignement après la chute du cordon;
une mauvaise cicatrisation du nombril après la chute du cordon.
Si votre bébé de moins de 1 mois a de la fièvre, que les signes mentionnés cidessus soient présents ou non, il devrait être vu par un médecin.
source : Audrey Larone Juneau, infirmière au CHU Sainte-Justine
Autisme : détecter les premiers signes chez le tout-petit
Plus tôt les premiers signes d’autisme sont détectés chez un enfant, plus tôt une prise en charge peut lui être proposée et compenser ainsi une partie de son handicap. En tant que professionnel de la petite enfance, vous êtes l’une des personnes « ressources » les mieux placées pour dépister les signes d’autisme et alerter l’équipe pluridisciplinaire du lieu d’accueil.
Mathis est sur le point de fêter son deuxième anniversaire. Depuis son adaptation, il y a six mois, le comportement de ce petit garçon vous interpelle. Vous éprouvez des difficultés à capter son regard et à comprendre les sons qu’il émet. Lorsque vous l’appelez par son prénom, il ne réagit pas toujours. Il demeure souvent en marge de la dynamique du groupe d’enfants, se livrant à une seule et même activité solitaire : aligner ou empiler les jouets de la section, les voitures, les assiettes ou les animaux. Quand vous lui montrez du doigt la porte qui est derrière lui, il fixe du regard votre doigt et non la porte désignée. De quoi souffre Mathis ? Comment expliquer un tel décalage avec les autres enfants de sa tranche d’âge ? Et s’il s’agissait d’un Trouble du Spectre Autistique (TSA) ?
Plus tôt on dépiste, plus tôt on intervient
Compte tenu de l’augmentation constante du nombre d’enfants touchés par un Trouble du Spectre Autistique (voir encadré) l’autisme a été érigé au rang de Grande Cause nationale 2012 par le Premier ministre. De nombreux challenges unissent les associations de familles, les collectifs d’experts et les laboratoires de recherche : perfectionner la prise en charge de ces enfants, favoriser leur intégration dans notre société, identifier la cause de l’émergence de ce trouble et, enfin… permettre un dépistage précoce. Pour relever ce dernier défi, largement prôné par le 3ème Plan autisme (2013-2017), nous avons besoin de vous, les professionnels de la petite enfance.
Le cerveau des jeunes enfants est doté d’une précieuse fonctionnalité que l’on appelle la « plasticité cérébrale ». Cela signifie que leur petit cerveau est en capacité de se modifier, de se moduler, de se transformer en fonction de son environnement. Si une prise en charge survient tôt dans le développement d’un enfant présentant un TSA, de nombreuses stimulations positives lui seront apportées et viendront alors booster ses points faibles et améliorer ses capacités de communication et de socialisation. Si cette prise en charge ne permettra pas d’évincer tout symptôme autistique de la vie de l’enfant, elle augmentera significativement ses chances de développer des apprentissages et de peaufiner sa communication. L’enjeu est donc de taille.
Difficulté à capter son regard, dès les premiers mois
Les premiers symptômes peuvent apparaître très tôt dans le développement de l’enfant. Une équipe de chercheurs d’Atlanta, aux Etats-Unis, a souligné que le contact visuel de ces bébés tendait à s’altérer dès deux mois. Habituellement, les bébés viennent au monde avec différentes prédispositions à la communication, dont le contact visuel. Ceux-ci observent davantage les yeux de leur interlocuteur plutôt que le reste du visage, et davantage le visage plutôt que le reste du corps. Or, dans cette expérience, les chercheurs ont constaté que les bébés autistes regardaient de moins en moins les yeux de leur interlocuteur, mais aussi souriaient et vocalisaient moins que les enfants tout-venants. Ceci dit, à cet âge, les chercheurs recourent à des outils informatiques spécifiques pour identifier les premiers symptômes. Il est donc tout à fait logique que ces tout premiers signes d’alerte échappent à la vigilance des professionnels et des parents.
Un enfant moins tourné vers les autres, un jeu plus pauvre
A mesure que l’enfant se développe, l’écart entre son comportement et celui des autres enfants de son âge tend à se creuser. Les signes sont donc de plus en plus identifiables :
• Il recherche moins le regard et le contact des personnes,
• Il ne réagit pas toujours à l’appel de son prénom (d’où l’importance - capitale - de vérifier sa bonne audition au préalable)
• Il sollicite peu l’adulte pour partager son intérêt (pour un jouet, par exemple)
• Son jeu est souvent restreint et stéréotypé : l’enfant peut par exemple se focaliser sur une partie du jouet, les cheveux de la poupée, les roues du camion ou encore les dents du crocodile
• Son jeu est davantage sensori-moteur plutôt que fonctionnel : il va agiter les cheveux de la poupée devant la lumière plutôt que les coiffer ou encore lancer en l’air le camion et prendre plaisir à écouter le son de sa chute plutôt que le faire rouler au sol
• Son jeu peut consister à empiler ou à aligner des jouets
Dépistage ne veut pas dire diagnostic !
Tout au long de cette démarche, il est primordial de conserver une certaine prudence dans l’identification et le décryptage de ces signes.
• N’oublions pas que chaque enfant a une trajectoire de développement qui lui est propre. Certaines trajectoires sont linéaires et harmonieuses, d’autres non. Pour autant, une trajectoire de développement atypique n’est pas nécessairement pathologique.
• Tous les enfants qui sont touchés par un réel Trouble du Spectre Autistique ne présentent pas l’ensemble de ces signes. Il s’agit donc d’appréhender chaque développement au cas par cas, ce qui est le rôle du psychologue et du médecin de la structure.
• Attention, dépister (= détecter, déceler, identifier les signes d’une éventuelle pathologie) ne signifie pas diagnostiquer (= démarche médicale qui consiste à poser un terme fixe sur un ensemble de symptômes). Si le dépistage peut survenir tôt dans la vie de l’enfant, le diagnostic sera posé plus tard, vers ses trois ans, à la suite de bilans effectués par une équipe pluridisciplinaire. Votre rôle consiste donc à poser la toute première pierre à l’édifice.
• Il est fréquent que le médecin traitant de l’enfant se veuille rassurant quant au développement de son jeune patient et soutienne un point de vue tout à fait opposé à celui de l’équipe de la crèche (les raisons sont multiples, notamment le manque de formation de certains médecins au diagnostic de l’autisme et la courte durée des consultations qui ne leur permettent pas d’élaborer une observation fine et suffisante de l’enfant).
• Certains psychologues et autres professionnels de la petite enfance continuent à s’opposer à la perspective d’un dépistage précoce, soutenant l’idée qu’identifier une pathologie revient à étiqueter l’enfant.
Croissance : pourquoi mesure-t-on le périmètre crânien
Sa mesure régulière est essentielles au cours des 2 premières années de la vie.
Chez l’enfant à terme : 35 cm à la naissance 44 cm à 6 mois 47 cm à 1 an (soit 12 cm d’augmentation au cours de la première année) 50 cm à 2 ans. Avant 1 an, on peut utiliser la formule : périmètre crânien en cm = (la taille en cm / 2) +10. Le périmètre crânien n’augmente ensuite que de 5 à 6 cm jusqu’à l’âge adulte. Son accroissement régulier au cours des 2 premières années témoigne d’un bon développement du cerveau ; il n’est possible que parce que les sutures des fontanelles des os du crâne ne se soudent que progressivement (la fontanelle antérieure se ferme vers l’âge de 12 à 18 mois).
Il existe des courbes de référence avec moyenne et déviations standard en fonction du sexe (comme pour la taille et le poids). On parle de microcrânie (ou microcéphalie) lorsque le PC est en-dessous de 2 déviations standard (DS) pour l’âge et de macrocrânie (ou macrocéphalie) lorsqu’il est au-dessus de 2 DS.
Dans ces 2 situations, il faut rechercher :
- une situation identique dans la famille
- surtout étudier les modalités de la grossesse, de la période périnatale, le développement psychomoteur
- faire un examen neurologique et oculaire et des examens complémentaires éventuellement (fond d’œil, échographie, scanner, IRM…) et savoir répéter les examens. Nombre de retard mentaux s’accompagnent d’une microcéphalie. A l’inverse une augmentation rapide du PC peut traduire l’installation d’une hydrocéphalie qui peut être due à une hémorragie intracrânienne ou à une méningite voire à une malformation, exceptionnellement une tumeur intracrânienne.